Cuyabeno

C’est en Equateur que nous avons décidé de rejoindre la jungle et plus particulièrement la réserve de Cuyabeno, une des mieux conservée du pays. Nous partons avec une agence pour quatre jours d’excursion. Afin d’arriver à destination, il nous faut arriver à Lago Agrio, à quelques kilomètres de la frontière colombienne. De là, nous sommes pris en charge jusqu’au Nicky lodge: 4 heures de bus et 3 heures de pirogue sur les rios Aguarico et Cuyabeno. Nous arrivons de nuit et découvrons le lodge éclairé à la bougie puisqu’il n’y a pas d’électricité. Dans la chambre, nous faisons connaissance avec les araignées et cafards ainsi que la grosse termitière au plafond!

A bord de la pirogue, nous observons quatre espèces de singes, sautant d’arbre en arbre, et quantité d’oiseaux: toucans, perroquets, hérons… Nous partons également à la pêche aux piranas. Quelques instants après avoir lancés les bouts de viande, une pression sur la canne se fait sentir. Mais ils mangent sans mordre à l’hameçon et nous n’en remonterons qu’un seul en deux heures. Les piranas, eux, auront bien mangés!

Nous attendons la nuit venue pour débusquer le caïman. Armé d’une lampe torche, notre guide scrute les bords de la rivière pour apercevoir les deux reflets orangés des yeux de caïmans. Nous en approchons un de près, très près. On pourrait le toucher mais il nous arracherait la main!

Nous laissons la pirogue de côté pour observer la nature de plus près dans la forêt primaire, de jour et également de nuit. Côté faune, nous voyons beaucoup d’insectes: araignées, scarabés, phasmes, fourmis géantes mais également papillons, crabes et minuscules grenouilles de quelques centimètres. Les mammifères de la zone (tapir, jaguar, tigre, fourmilier…) se cachent en revanche de l’homme. Côté flore, nous observons des palmiers, des ceibos, des multitudes de lianes desquelles on peut se balancer, mais peu de fleurs. Notre guide nous indique les vertus médicinales de certaines plantes. Avec lui, la jungle ne nous paraît pas si effrayante.

Au retour, nous faisons deux arrêts avant d’atteindre Quito. Nous visitons la cascade San Rafaël, la plus grande d’Equateur. Puis, nous nous rendons aux termes de Papallacta.