Torres del Paine

Nous voilà partis pour le Parque Nacional Torres del Paine, l’un des plus beaux d’Amérique latine.

1er jour: Amarga-Campamiento las Torres

Nous commençons par nous acquitter d’une quarantaine d’euros pour rentrer dans le parc. Et oui, au Chili (comme dans les pays voisins), l’accès n’est pas libre, et le tarif est nettement plus élevé pour les visiteurs étrangers… espérons que ce ne soit jamais ainsi pour les parcs nationaux francais!

Nous commençons le circuit qui forme un “W” par une bonne montée qui nous mène au pied de trois tours de granit qui surplombe un lac: ce sont les “torres del paine”. Le campamiento est abrité du vent, dans une forêt. On nous avait conseillé d’attacher la nourriture aux arbres à cause des rats, mais les gardes forestiers nous rassurent: pas de danger en cette saison.

2ème jour: Campamiento las Torres-Campamiento Italiano

Nous prenons un chemin à flanc de montagne rempli de notros (arbustes aux fleurs rouges vives) qui offre de magnifiques points de vue sur des lacs. Nous commençons à voir les cuernos del paine (cornes), trois immenses blocs de granit coiffés de roche sédimentaire, on dirait des marbrés au chocolat!

A ce propos, côté alimentation, c’est frugal! On se rend compte que l’on n’a pas tant de choses que ça pour manger le midi…

3ème jour: Campamiento Italiano-Aire de acampar Paine Grande

On laisse les sacs au campamiento pour monter dans la “Vallé del Francès”, ça fait du bien de marcher léger. Nous arrivons dans un vaste cirque de sommets enneigés, au pied du Glaciar Francès qui est perché bien au dessus de nous. Une pluie fine tombe depuis le matin mais heureusement la brume s’est dissipée nous laissant profiter pleinement de la vue.

Nous finissons la journée au camping au bord du Lago Pehoé dont la couleur est incroyable. A la différence des campamientos, il y a des douches chaudes, de vrais sanitaires, une salle chauffée pour cuisiner, et même une épicerie où nous complétons nos repas à venir. C’est le luxe!

4ème jour: Aire de acampar Paine Grande-Campamiento las Guardas

Le chemin est assez pénible. Il longe le Lago Grey en montant et descendant tout le temps. Il y a aussi beaucoup de vent qui nous arrive de face. Nous arrivons enfin au campamiento, juste au dessus du glaciar Grey, tout simplement magnifique. Si nos pupilles sont comblés, nos papilles se contentent des traditionnelles soupes et autres nouilles chinoises. Le campamiento est situé dans une forêt entre deux glaciers. Autant dire qu’il fait froid et humide le soir. Encore une fois, nous ne verrons pas le soleil se coucher (dans cette région, il ne se couche pas avant 22h30-23h).

Nous venons de boucler la dernière barre du “W”.

5ème jour: Campamiento las Guardas-Campamiento las Carretas

Les paysages changent radicalement pour cette 5ème journée: nous sommes dans la pampa. C’est plat! D’ici, le massif de Las Torres semble sorti de nulle part! Nous longeons un gros rio alimenté par les glaciers.

Nous plantons la tente juste avant l’arrivée de la pluie, on en profite pour se reposer un peu, avant de faire la popotte et discuter avec les tentes alentours. On retouve un couple d’allemand que l’on croise régulièrement depuis Puerto Madryn.

6ème jour: Campamiento las Carretas-Aire de acampar Pehoé

Retour à la civilisation! Nous prenons le bus pour aller jusqu’au Salto grande, belle chute d’eau avant de se rendre au mirador de los Cuernos. Il fait un temps magnifique, la vue qui est imprenable n’en est que plus belle. Nous avons de la chance, ce n’est pas fréquent ici. On fait même un arrêt baignade!

Par chance, nous nous faisons prendre en stop pour nous rendre au camping le plus proche, ce qui nous évite de marcher 2h à côté de la route. Le camping est agréable, il est quasi désert. Apparemment la fréquentation est moins importante que les années précédentes, la faute à la crise, nous dit-on!

Nous profitons de nos derniers instants dans le Parque, de la vue panoramique et du temps qui nous a donné de bons coups de soleil!

Et voilà, nous avons bouclé nos 6 jours de rando soit plus de 120 kms à pied.

Nous avons croisé beaucoup d’américains, israéliens et européens mais très peu de chiliens, ce n’est pas comme ça qu’on va améliorer notre espagnol!

Cette randonnée a été à la hauteur de nos espérances: un des points forts de notre tour en Patagonie.