Chiloé

Chiloé c’est l’ile la plus emblématique du Chili (avec l’ile de pâques peut être). Elle peut rappeler la Bretagne de par la pluie omniprésente, le caractère fier et indépendant de ses habitants, ses forêts, ses contes et légendes. Nous y passons une semaine, profitant du fait que nous n’irons pas randonner au parc Pumalin, fermé à cause de l’éruption du volcan Chaïten.

Nous voyons trois des seize églises construites en bois qui sont inscrites au patrimoine de l’Unesco.

Nous profitons également de l’ile pour faire une cure de poissons (merlu, loup, congre, mérou) et fruits de mer (macha, almeja, chorrito, cholga, loco). La spécialité de l’ile est le curanto, plat d’origine indienne mélangeant fruits de mer, viandes, charcuterie et savoureuses patates natives.

Nous faisons également connaissance avec des gens accueillants, simples et généreux. A Castro, nous allons à l’hospedaje Rey Luis, où nous accueillent Jeanette, Eric et leurs enfants Rey Luis et Camila. On se sent tout de suite intégrés dans cette petite famille, partageant les repas et allant ensemble au spectacle de fin d’année des enfants.

 

 Puis en randonnant au parc national Chiloé, nous demandons de l’eau dans une ferme où nous faisons la connaissance de Carlo, qui nous propose de planter la tente dans son jardin. Il nous montre la forêt et nous explique les propriétés de chaque arbre, lesquels ont servis pour la construction de la maison, nous montre également la serre de légumes pleine à craquer, le jardin de plantes aromatiques et médicinales. Il y a des poules, des moutons. Nous ramassons les fruits de mer que nous dégustons ensemble avec du citron et de la coriandre. On passe la soirée autour d’un feu de camp, Carlo nous parle de ses souvenirs de l’armée. Lors du conflit pour le tracé de la frontière avec l’Argentine,  il est resté six mois à la frontière patagonienne, attendant de savoir si la guerre était déclarée ou non. Heureusement ce conflit fut  réglé par voie diplomatique. Le lendemain, nous relevons les filets de pêche à l’aube avant de prendre la rituelle infusion de maté. C’est déjà l’heure des aux revoirs, à coté de la jeep qui nous ramène au village voisin. Elle est remplie d’algues séchées et tressées par la communauté indienne pour être vendue pour la consommation.