San Martin de los Andes

L’autostop est un excellent moyen pour faire des rencontres, qui sont parfois insolites. C’est ainsi que nous sommes pris par un des descendants de Victor Hugo en 6eme génération (la ressemblance restant visible), puis par une argentine qui a travaillée à Lyon avec Spencey Tunick. Nous empruntons la route des sept lacs au milieu de laquelle nous passons la nuit. Malheureusement le camping oú nous sommes est un repaire d’egresados, ces jeunes bacheliers qui viennent dans la region pour faire la fête jusqu’au bout de la nuit. Résultat: des percussions et des cris jusqu’à 5h du matin. Le caractère bucolique du lieu est mis à rude épreuve…

Nous allons ensuite à San martin de los Andes où nous laissons des affaires en consigne pour faire trois jours de rando dans le Parc nacional Lanin. Le départ n’est pas simple d’accès et nous devons marcher 3h à côté de la route et sous un soleil de plomb depuis l’endroit où nous a déposé le bus pour entrer dans le parc. Nous n’avons qu’un plan très schematisé de l’itinéraire et comme le balisage est quasi inexistant, nous nous en remettons à notre boussole et à nos talents de pisteurs d’empreinte de chaussures pour trouver notre chemin. Malgré ça nous nous perdons trois fois pendant plus d’une heure. Comme nuisance, il y a également les taons qui ne nous laissent aucun répit de 11h jusqu’à 20h, sans oublier qu’il y a beaucoup de rios à traverser et nous devons mouiller jusqu’aux genoux à chaque fois. Mais tout cela vaut la peine. Nous franchissons de magnifiques forêts aux arbres aux proportions démesurés, comme l’endémique Araucaria Araucaña (conifère aux feuilles rigides et pointues comme un cactus), avant de passer par une zone de steppe. Nous passons surtout par un passage de scories volcanique dues à une éruption récente. Les paysages sont lunaires et fantastiques!

Nous avons également toutes les peines pour revenir à San Martin depuis la fin de la rando: nous arrivons à un camping oú Mariano qui travaille ici s’affaire pour nous trouver un véhicule. Pour nous faire patienter, il nous offre la maté et nous prête même un kayak pour faire un tour du lac. Au bout de 4h, nous partons enfin et 2 stops et 2 bus plus tard nous sommes à San Martin avec tout notre équipement, dans le camping de la ville.

Demain, nous allons à Pucon, au Chili. Comme il n’y a qu’un seul départ en bus par jour et qu’il est complet, un grand défi nous attend: près de 200 kms et un passage de frontière en autostop. Et pour pimenter le tout, il ne nous reste en poche que 60 centavos argentins, soit moins de 15 centimes d’euros!

trop trop beau les amis !
vous nous fêtes rêver,
nous, on se caille les miches et il fait gris !

profitez !!!!!!!!